lyrics
CADAVRE EXQUIS
26 juillet 2014. Minuit passé.
La femme : Pourquoi es-tu venue ici. Pour me narguer ?
L’homme : Mais non. Pourquoi ? Parce que j’ai besoin de ma rage, de mon désespoir, ô vieillesse ennemie. Quand tu auras dans ta bouche toute ma puissance, que diras-tu ?
La femme : Par devant… par derrière. Tant qu’il y aura des hommes. Car les femmes, saches le, ici, ne sont que des pétasses.
L’homme : Pourquoi ? Est-ce qu’il fait très chaud ? (Silence) Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ce silence ?
La femme : C’est le bruit de ma désobéissance. Non ! Je ne sucerais point !
L’homme : Bah alors, qu’est ce que tu attends. Un spectacle de Jean Anouilh ? Antigone ! Antigone ! Non… Ce n’est pas toi.
La femme : Si. Justement. Et je suis ton père.
L’homme : Mais tu as beau être une icone, être un mythe, qui s’occupera des enfants ?
La femme : Des enfants… Drôle d’idée. ( Elle prend la mesure du temps, sourit, place de broucker il pleut et comme partout. La nuit chevauche ses épaules. Elle pense aux étoiles. Au cinéma muet.)
L’homme : Comment peux-tu te permettre de me faire tant de mal ?
La femme : Ho… La montre…
L’homme : Le temps ne peut pas être ton échappatoire, et si ton renard vaut ton plumage, où est Molière dans ces terres ?
La femme : Perdu en mer, assoiffé par le sel et le soleil. Alors du sel, du sel, DU SEL ! Qui desséchera ton corps et te privera de ta jouissance ! Et dans la manche, tu feras moins le fier Herbert ! Herbert, mon cher Herbert, comme tu le dis toujours : HA HA HA !!
credits
from
Avignon 2014,
released December 7, 2014
Montage : Numa Fernadez
Texte : collectif résidence Avignon
Musique : Thomas le Corre
Lecture : Thibault Le Goff, Karine May, Numa Fernandez
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